

Ces trente dernières années, l’organisation et la pratique de la recherche ont subi de profondes transformations. Selon les périodes, l’attitude du gouvernement envers l’enseignement supérieur et la recherche a alterné entre mépris et priorité proclamée pour « accélérer la sortie de crise ». À l’heure où des budgets raréfiés sont de plus en plus ciblés sur une prétendue excellence, quelle politique faudrait-il mener pour répondre aux demandes légitimes du terrain et hisser le pays à la hauteur des exigences du XXIe siècle ?
Echaudée par l’accident nucléaire de Fukushima comme par les affaires du « sang contaminé » ou du Mediator, l’opinion publique, quant à elle, n’est plus disposée à adopter toutes les technologies dérivées des avancées scientifiques.
Comment se pourvoir alors de méthodologies et d’instances appropriées pour revisiter les rapports entre le monde des sciences et la société ?
L’auteur avance des propositions concrètes de réformes qui permettront « de soutenir la recherche, d’encourager la coopération entre acteurs et d’impliquer les citoyens ».
Biologiste, citoyen engagé, élu vert au conseil général d'Île de France, Marc Lipinski a vécu plusieurs années l'expérience du "cambouis". Il publie, avec Les Sciences, un enjeu citoyen, une réflexion nourrie de cette expérience. Il a le mérite de la franchise, revendiquant un pilotage politique de la recherche, mais dans des directions opposées.