

La 3e édition actualisée d’un livre paru en 2018 puis en 2021, pleinement inscrit dans l’intense mouvement de libération de la parole liée au viol et à l’inceste.
Les violences sexuelles envers les femmes n'apparaissent pas spontanément. Elles ne font pas partie de la « nature humaine» ni ne sont le résultat d'incontrôlables pulsions masculines. Elles ont des causes sociales — impunité des agresseurs, idées reçues sur la sexualité, inégalités structurelles — qui forment ce que l'on appelle une « culture du viol ». Cela va de remarques qui culpabilisent les victimes à un traitement trop fréquent des viols comme des délits plutôt que comme des crimes devant les tribunaux ; de formules pour excuser les agresseurs à une remise en cause de la parole des victimes.
Depuis la première édition de ce livre en 2018, plusieurs événements ont contraint la société à porter un nouveau regard sur ces questions. Le mouvement Me Too est passé par là, de même que des affaires emblématiques telles que le procès Pélicot ou les révélations sur l'Abbé Pierre. Une libération de la parole, et surtout de l'écoute, contraste avec les silences du passé. Il n'en reste pas moins que les violences sexuelles demeurent très peu pénalisées en comparaison des autres crimes et délits. Cette impunité constitue une atteinte aux droits et à la dignité des personnes et consolide la domination masculine.
Mais cette situation n'est pas une fatalité. C'est pourquoi il est important d'identifier les éléments culturels qui servent de justification et de terreau aux violences sexuelles, afin de proposer des pistes pour y mettre fin.
« Ce livre d’une actualité brûlante propose une réflexion fondamentale pour nourrir les débats qui parcourent notre société. » Michelle Perrot, historienne et professeure d’histoire émérite à l’université Paris-Diderot.