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La Lettre Mansholt

1972

Enrichie d’une introduction inédite, la réédition d’un texte épuisé : il y a cinquante ans, un vice-président de la Commission européenne proposait à l’Europe une bifurcation radicale de l’économie, pour éviter la crise climatique qui se profilait déjà. Visionnaire !

Un livre en partenariat avec l’Institut Veblen pour les réformes économiques.

Description

Le 9 février 1972, le social-démocrate néerlandais Sicco Mansholt lâche une bombe. Alors vice-président de la Commission européenne chargé de l’agriculture, il écrit une lettre au président de la Commission : l’Europe, affirme-t-il, doit d’urgence engager une politique écologique rompant radicalement avec l’objectif de croissance. En pleines Trente Glorieuses !

Pourquoi un tel revirement de la part d’un homme politique jusqu’alors productiviste ? Mansholt a lu les travaux du rapport Meadows, qui sera publié peu après par le Club de Rome sous le titre Les Limites à la croissance, et en a été profondément ébranlé. C’est cette lecture qui le décide à proposer un plan d’action pour faire face aux menaces écologiques auxquelles l’humanité s’exposerait en continuant sur la même voie. Hélas, Mansholt n’a pas été écouté, il a même été raillé ou conspué, dénoncé comme ennemi  des travailleurs ou du progrès, à gauche comme à droite. Nous avons perdu cinquante ans, mais il n’est pas trop tard.  

Cette lettre visionnaire, précédée d’une remise en contexte de Dominique Méda, est ici republiée, suivie de textes témoignant des vifs débats qu’elle suscita à l’époque. L’homme politique communiste Georges Marchais, le syndicaliste Edmond Maire, le philosophe Herbert Marcuse et Sicco Mansholt lui-même croisent le fer autour de leur conception de l’avenir de l’humanité en des termes d’une étonnante actualité.

La presse en parle

Le Monde : La crise climatique prophétisée

« On ne sait trop s'il faut rire ou pleurer à la lecture de cet étonnant document. [...] Tous les termes des dilemmes contemporains - comment organiser une transition socialement juste, économiquement efficace, écologiquement durable ? - sont déjà là. Que de temps perdu ! »

Antoine Reverchon

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Le Monde
Nabil Wakim (Chaleur Humaine) : « Une lettre à lire »

« J'ai lu cette semaine un court ouvrage étonnant, La Lettre Mansholt. [...] Plus encore que la lettre, les réactions de l'époque, qui figurent dans l'ouvrage, sont riches d'enseignement. »

Nabil Wakim (Chaleur Humaine)

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Le Monde
L'Obs : 1972, l'année où tout était encore possible

« Le document ne fait qu'une vingtaine de pages et contient bien des lacunes, mais sa publication cause un choc. [...] C'est la première fois que l'écologie est présentée d'emblée comme une bataille politique. »

Eric Aeschimann

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L'OBS
Politis : « Une lettre visionnaire »

« La reproduction de ce texte visionnaire sur l’impasse climatique et écologique du productivisme, présenté ici par la sociologue Dominique Méda, est accompagnée par des réactions de l’époque : de l’incompréhension ultra-dogmatique de Georges Marchais (PCF) à l’intérêt d’Edmond Maire (CFDT), d’André Gorz ou d’Herbert Marcuse. Un panorama des débuts de la prise de conscience de l’urgence écologique et des résistances qu’elle suscita. »

Politis
Alternatives Économiques : « Un texte prémonitoire »

« Un texte malheureusement très prémonitoire, finement introduit par Dominique Méda, qui ne peut que constater : "Nous avons bel et bien perdu cinquante ans." »

Christian Chavagneux

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Alternatives Économiques
La Décroissance : Les paradoxes de Mansholt

« Les petits matins republient La Lettre Mansholt de 1972, complétée d'interviews données au Nouvel Observateur ainsi que de réponses effrayées venues tant de Georges Marchais que de Georges Pompidou. L'ensemble est très intéressant historiquement mais aussi par ses paradoxes. »

V. C. 

À lire dans le n° 201 (juillet/août 2023) de La Décroissance

La Décroissance
Études : Cette lettre a cinquante ans !

« Sortie du cercle restreint auquel elle était destinée, cette lettre a suscité de très vives réactions, très largement négatives à droite comme à gauche. Dominique Méda nous en livre quelques-unes. Georges Marchais reproche à la Commission de vouloir secrètement réduire les ouvriers à la misère pour mieux les exploiter. A contrario, le Nouvel Obs invite Edmond Maire, Herbert Marcuse et d’autres à débattre avec Mansholt de façon plus constructive, dans une perspective explicitement socialiste. Le sujet n’a rien perdu de son urgence, bien que les termes du débat se soient un peu déplacés : par exemple, le pétrole n’est plus la ressource dont l’épuisement est le plus angoissant, et le climat comme le CO2 sont devenus des soucis majeurs. Mais la question des barrières douanières ciblées comme celles de la planification de l’économie, du produit intérieur brut comme mesure d’efficacité politique, des choix de production et de consommation, du recyclage, du temps de travail et de son organisation ou encore de la concentration du capital sont devenues brûlantes. »

Philippe Rivet de Sabatier

Revue Études